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Jil Lklam - poètes urbains

Dominique Caubet & Amine Hamma

La nouvelle scène musicale marocaine, apparue au milieu des années 90, fait aujourd’hui pleinement partie du paysage culturel du pays. Rappeurs, slameurs, reggaemen, créateurs de musique métal et autres artistes (graffiti, break dance…), ont initié un véritable mouvement urbain qui mêle les genres et écrit un Maroc multiculturel.

Jil Lklam, la génération des mots, livre le récit de son évolution, de l’underground à la scène publique, en s’attachant plus particulièrement aux textes des chansons, emblématiques d’une jeunesse qui « ouvre sa gueule : sujets tabous, musique cool, textes hard ». Avec éloquence, humour, sensibilité, colère, poésie, cette jeunesse créatrice et rebelle exprime, dans ses paroles plurilingues, darija, amazighe, mêlés de français, d’anglais ou d’espagnol, son désir de dignité, de liberté, d’avenir, comme l’amour de son pays.

Une génération d’artistes est bien née, qui révèle, en même temps que sa vivacité et ses talents autodidactes d’écriture et de composition, un dynamisme débrouillard pour se faire entendre : elle a adopté le « Do it yourself » de la contre-culture américaine de la fin des années 60, l’échange et le partage solidaire, elle utilise les nouvelles technologies et les réseaux sociaux pour produire et diffuser sa musique.

À travers le récit de Dominique Caubet et Amine Hamma, des entretiens avec des experts de cette nouvelle scène musicale, une sélection de textes de chansons, reproduits dans leur langue originale et traduits en français, une riche iconographie, Jil Lklam donne à voir et à écouter ces nouvelles générations d’artistes, qui sont l’écho de toute une jeunesse.

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Dominique Caubet

Sociolinguiste, spécialiste de la darija, elle est professeur émérite d’arabe maghrébin à l’INALCO (Paris) et chercheur rattachée au LACNAD (INALCO) et au Centre Jacques Berque (Rabat). Après avoir rédigé une description de L’arabe marocain (Peeters 1993), elle travaille sur les changements de statut de l’arabe maghrébin au Maroc et en France, avec l’aide des artistes qui le valorisent, et suit le passage à l’écrit de cette langue sur les réseaux sociaux depuis les premiers SMS de 2002 jusqu’à Facebook de nos jours. En 2007, elle a écrit le documentaire Casanayda! (Sigma). Elle a publié Shouf Shouf Hollanda (Tarik, 2005) et Les Mots du bled, (L’Harmattan, 2004). Elle a dirigé la traduction de Le Petit Nicolas en arabe maghrébin, Langue de France (IMAV, 2013).

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Amine Hamma

Blogueur, militant culturel et musicien, il joue dès 1996 dans un groupe de rock/métal au Maroc, crée un fanzine dédié à cette esthétique musicale en 1999 et monte plusieurs projets musicaux expérimentaux. Après un master en politique des loisirs et des équipements culturels (Paris XIII), il collabore avec le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles à Paris, notamment sur le guide-annuaire Planètes Musiques. Il contribue au magazine Kounach et à la programmation métal du festival « L’Boulevard » ; il est aussi membre du jury du Tremplin. Après avoir traduit Le petit Nicolas en darija et travaillé sur le scénario de Goodbye Morocco de Nadir Moknèche, il devient responsable du centre de ressources de la fondation Hiba en 2014. Parallèlement, il a rejoint les groupes de musique alternative Haoussa et Betweenatna. 

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Parution : Décembre 2016

Cat : Beau livre

21x25,5 cm  - broché

254 pages

130 quadrichromies

400 Dh / 45 € ttc

ISBN 978-9954-9631-0-4

coédition : Senso Unico / Editions du Sirocco

avec le soutien de la

Fondation BMCI

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